Noël, 24-25 décembre 2020
Joseph, époux de Marie, pour vous c’est ma carte de Noël, mes félicitations. Je sais que vous êtes la personne idéale pour féliciter Marie et le petit Jésus en mon nom, en cette sainte nuit. Vous étiez le seul qui pouvait le mieux représenter tous les habitants de cette planète bleue en ce moment magique où notre Abba a décidé de faire émerger la semence de son Fils dans le ventre de Marie – votre épouse. À ce moment, vous l’avez accueillie chez vous, en surmontant vos peurs. Vous avez pris soin de Marie pendant ces neuf longs et mystérieux mois de gestation. Vous étiez son garde du corps. Sans personne comme vous, elle se serait sentie si protégée, si soutenue, si aimée.
Petit à petit, pas à pas, vous avez fait vôtre la Vie qui battait dans le sein de votre femme. Vous, Joseph, ne l’avez pas abandonnée : toujours avec elle, toujours à son service ! Vous seul étiez en possession de cet album photo – qu’aucun des évangélistes n’a pu voir – car dans ta rétine étaient gravées les images de Marie pleurant, priant, souriant, souffrant… Que serait devenue Marie sans vous, sans votre présence, sans votre amour ? Parmi des millions et des millions d’hommes, Abba vous a choisi pour être son extension humaine, sa providence, son bras fort.
Vous êtes aussi, Joseph, “fils de David”. Vous portez dans vos veines le sang de la Promesse. Vous êtes le meilleur résumé de toute l’ancienne alliance, qui en vous est sur le point de devenir “nouvelle”. Le grand roi David ne soupçonnera jamais que vous, l’un de ses derniers petits-enfants, serez le garde du corps, l’époux de la mère du Roi qui vous a été promis.
- Joseph, quand le moment de la naissance est venu, vous étiez là, encore une fois comme garde du corps, comme témoin, créant l’atmosphère d’amour que cet humble portail n’offrait pas. Vous avez contemplé pour la première fois l’Enfant-Dieu. Vous avez vu Dieu en lui. Vous vous êtes senti impliqué dans sa gloire.
- Et vous avez découvert votre vocation de “garde du corps de Dieu”, à l’image humaine et paternelle de l’Abba du ciel. Et le feu de ton cœur – allumé par l’Esprit – est devenu un “engagement jusqu’à la mort” avec cet Enfant, avec cette Femme qui est la tienne.
- Vous étiez un garde du corps non violent, sans recours à une arme quelconque.
- Vous étiez un garde du corps avec votre vigilance intelligente, comme si on vous avait donné les sept yeux de l’Esprit.
- Vous étiez un garde du corps avec votre sainte ruse et votre stratégie. Rien, rien de mal ne leur est arrivé, ni à la Mère, ni à l’Enfant… jusqu’à ce que vous les emmeniez à Nazareth.
- Peut-être dans un moment d’égarement… douze ans plus tard, l’Enfant vous a échappé. Jusqu’à ce moment, votre dossier était impeccable. Marie, ta femme, a dit au Petit : “Pourquoi nous as-tu fait cela ? Ton père et moi te cherchions avec impatience”. Puis Jésus vous a dit qu’il n’avait pas tant besoin de votre protection, que son garde du corps était l’Abba du ciel. Plus tard, Jésus disait quelque chose de semblable à votre épouse : “Qu’y a-t-il entre toi et moi, femme ? La lumière de Jésus devenait de plus en plus forte… et vous disparaissiez de la scène de sa vie.
Joseph félicitations! J’imagine qu’au ciel, il ne vous sera pas difficile de “revivre” le bonheur de ces années, d’ouvrir l’album vivant de ces expériences inoubliables. Et lorsque vous le ferez, veuillez féliciter le petit Jésus et sa jeune mère Marie pour nous. Et vous, multipliez votre présence sur cette planète, dans cette humanité où tant de vies, tant d’enfants, tant de femmes, sont sans protection. Soyez aussi le garde du corps de l’humanité… et de la Création (Laudato Sí !)
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